Les scientifiques qualifient d’étape historique ce qu’a accompli un satellite chinois : il a pu capturer des images inédites de l’astre roi, le Soleil. Le satellite vient de franchir une barrière : il a réussi à reconstruire plus de 300 couches atmosphériques du Soleil en trois dimensions et « en moins d’une minute ».
Que sait-on du satellite chinois qui a capturé des images du Soleil ?

Le satellite du géant asiatique s’appelle Xihe et il est capable d’obtenir « des spectres solaires complets sur plus de 300 points de longueur d’onde simultanément toutes les 46 secondes », car « en moins d’une minute, il est possible de réaliser une observation tridimensionnelle avec plus de 300 couches ».
Et dans Gizmodo, pour contextualiser cette information, ils indiquent que cela équivaut à réaliser un scanner du Soleil, mais avec l’étoile en plein mouvement et sans perdre la cohérence entre les couches.
Le satellite chinois Xihe, comme le rapporte 20 Minutos, est opérationnel depuis quatre ans sur une orbite synchrone avec le Soleil, à environ 517 kilomètres de la Terre.
Depuis 2021, « il a généré 1,2 pétaoctet de données scientifiques, car il a été conçu pour obtenir des images spectrales du Soleil et recueillir des données peu courantes dans ce type de missions spatiales ».
Xihe, rapporte 2 Minutos, « fait partie du programme expérimental « Dual Ultra », axé sur la haute stabilité et la précision, et coopère avec les missions solaires de la NASA, de l’Agence spatiale européenne (ESA) et du satellite chinois Kuafu-1 ».
On estime que le satellite chinois sera utilisé dans deux autres missions : Xihe-2, pour l’observation stéréoscopique depuis le point L5 Soleil-Terre, et Kuafu-2, qui sera un observatoire solaire polaire.
Les résultats obtenus par le satellite chinois avec le Soleil sont-ils importants ?

Pour Gizmodo, pour la première fois, « il est possible de voir comment une perturbation dans les zones basses de l’atmosphère solaire monte, se fragmente ou s’accélère lorsqu’elle interagit avec les couches supérieures ».
Le suivi « quasi en temps réel » est précieux pour « déchiffrer où naissent réellement les éruptions solaires et pourquoi certaines se terminent par des éjections de masse qui affectent la Terre et d’autres se dissipent sans conséquences ».
Selon 20 Minutos, le fait de pouvoir capturer en quelques secondes plus de 300 hauteurs du disque solaire permet de suivre la propagation d’une perturbation entre les couches. Cela permettra de « comprendre l’origine des éruptions et d’améliorer la prévision du climat spatial qui peut affecter les réseaux électriques, les communications et les satellites ».
