Les analystes d’UBS s’attendent à ce que l’or reste soutenu jusqu’en 2026, car la combinaison d’une demande résiliente du secteur officiel, d’une incertitude macroéconomique persistante et d’une dédollarisation continue continue de soutenir le métal précieux.
UBS publie de nouvelles prévisions concernant l’or : son prix atteindra 4 675 dollars l’once en 2026

La banque affirme que l’or est entré en 2025 comme un « pari consensuel » et qu’il le reste pour l’année à venir. Bien que le lingot ait parfois semblé être une opération très prisée, les analystes soulignent que les mesures traditionnelles telles que le positionnement sur le Comex et les flux des ETF ne montrent aucun signe d’optimisme excessif.
Au contraire, la reprise a été « soutenue par des achats à grande échelle qui reflètent un changement structurel de la demande des secteurs privé et public », a écrit une équipe dirigée par Daniel Major.
Après une forte hausse entre fin août et mi-octobre, l’or s’est consolidé, mais UBS affirme que les perspectives sous-jacentes restent solides.
« À notre avis, la logique macroéconomique pour l’or reste solide et nous ne voyons pas les conditions d’un marché baissier en 2026 », ont écrit les analystes.
L’équipe estime que les banques centrales continueront d’acheter de l’or, citant les prévisions d’un ralentissement de la croissance économique, d’une inflation persistante, d’un affaiblissement du dollar américain et de primes de risque et d’incertitude élevées. Ces conditions, soulignent les analystes, sont à l’opposé de celles qui ont défini les cinq derniers grands marchés baissiers de l’or au cours du dernier demi-siècle.
UBS prévoit que les banques centrales continueront à accumuler des réserves, même à des niveaux de prix plus élevés, et souligne que la dévaluation continue et la tendance à la dédollarisation constituent un soutien supplémentaire pour les allocations en lingots.
Les stratèges de la banque prévoient un prix moyen de 4 675 dollars l’once en 2026, ce qui implique un potentiel de hausse d’environ 10 % par rapport aux niveaux actuels au comptant, mais ils « voient également un rapport risque/récompense attractif si les prix se maintiennent dans une fourchette (+/- 4 000 dollars/once) ».
Les actions des sociétés minières aurifères ont déjà réagi à la hausse des prix. L’indice GDX a progressé de plus de 140 % depuis le début de l’année, surpassant le lingot d’environ 80 %. Le secteur génère un flux de trésorerie disponible record, les bilans sont en meilleure forme et les sociétés minières à grande capitalisation ont fait preuve de discipline en matière de dépenses d’investissement et de fusions.
Les analystes voient un potentiel de nouvelle expansion des multiples si la fiabilité opérationnelle continue de s’améliorer et si les sociétés minières regagnent la confiance des investisseurs. Ils soulignent que les actions aurifères sont encore évaluées à environ 3 725 dollars l’once sur la base d’un EV/EBITDA moyen sur 10 ans, ce qui est inférieur aux niveaux actuels au comptant.
