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Que signifie écouter de la musique très forte, selon la psychologie ?

Écouter de la musique forte est une habitude très répandue et, même si l’on met toujours en garde contre les risques de dommages auditifs, cela a également des effets psychologiques positifs. Selon la science, augmenter le volume peut aider à se sentir accompagné, à combattre la solitude et à diminuer les émotions négatives associées à l’exclusion sociale.

Comment la musique forte peut aider à lutter contre la solitude

En mai 2021, l’université James Cook, en Australie, a publié une étude intitulée « Les perceptions du volume influencent les sentiments de proximité interpersonnelle et protègent contre les effets psychologiques néfastes de l’exclusion sociale ».

Cette étude a porté sur plus de 2 200 participants en Australie, à Singapour, au Royaume-Uni et aux États-Unis, et s’est appuyée sur 12 expériences qui ont analysé non seulement les effets psychologiques d’un volume élevé, mais aussi le type de personnes qui ont tendance à le rechercher.

L’étude a mis en évidence une tendance claire : les personnes qui se sentent seules ou socialement exclues ont une préférence pour écouter de la musique ou des sons à un volume plus élevé, contrairement à celles qui se sentent intégrées et acceptées par leur entourage.

La conclusion principale est sans appel : un volume sonore élevé peut agir comme un amortisseur émotionnel face à l’exclusion sociale.

Adam Wang, auteur principal, a expliqué que « les bruits forts sont non seulement recherchés après une expérience d’exclusion, mais ils atténuent également ses effets psychologiques négatifs, tels que la douleur sociale, la colère, la solitude et la détérioration de l’humeur ».

Il a également souligné un phénomène quotidien : de nombreuses personnes laissent la télévision ou la radio allumée pendant qu’elles font le ménage, même si elles n’y prêtent pas vraiment attention. Ce « bruit de fond » remplit une fonction de compagnie.

Comment la musique forte peut créer un sentiment de proximité sociale

L’étude a également révélé que la préférence pour les volumes élevés n’est pas uniquement due à des raisons sensorielles (comme le fait d’apprécier davantage la musique), mais aussi à une recherche de connexion sociale.

Dans certaines expériences, « un son plus fort a rendu les gens physiquement et socialement plus proches les uns des autres ». L’hypothèse est que le volume active des associations mentales liées à la proximité interpersonnelle et aux situations de groupe.

Cela s’explique logiquement : les lieux animés (discothèques, concerts, fêtes, événements sociaux) sont généralement bruyants. Notre cerveau associe les sons forts à l’interaction, au mouvement et aux liens.

Wang ajoute que « les gens ont tendance à parler plus fort et de manière plus expressive avec leurs amis qu’avec des inconnus ». Au fil du temps, ces environnements sont associés dans la mémoire à des sons forts, de sorte qu’un volume élevé peut évoquer le sentiment d’être avec d’autres personnes.

Comment utiliser la musique à notre avantage pour nous sentir accompagnés

Pour Wang, se sentir physiquement et socialement proche des autres est essentiel au bien-être émotionnel. L’exclusion sociale, en revanche, peut avoir un impact négatif sur l’estime de soi, le moral et même la santé à long terme.

Les résultats de l’étude permettent d’envisager des stratégies dans les lieux où la solitude est fréquente, tels que les hôpitaux, les maisons de retraite ou les emplois très isolés, afin d’améliorer le climat émotionnel grâce à l’environnement sonore.

Cela peut également être utile pour ceux qui vivent seuls ou travaillent à distance : augmenter légèrement le volume peut atténuer les émotions négatives et créer un sentiment de compagnie.

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