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Un œil robotique qui bouge grâce à la lumière : voici comment fonctionne la nouvelle avancée en matière de robotique souple

Des chercheurs de l’Institut technologique de Géorgie ont mis au point une lentille robotisée capable de faire la mise au point et de bouger sans électricité. Inspirée du fonctionnement de l’œil humain, elle utilise des matériaux souples et la lumière pour ajuster sa mise au point de manière autonome, ce qui pourrait transformer la conception des robots, des prothèses et des dispositifs médicaux. Le système, appelé PHySL (photo-responsive hydrogel soft lens), est fabriqué à partir d’un hydrogel sensible à la lumière qui change de forme lorsqu’il est éclairé. Lorsqu’il reçoit un rayonnement, le matériau se réchauffe et se déforme de manière contrôlée, imitant les muscles oculaires qui ajustent la mise au point. Ainsi, la lentille peut s’adapter à différentes distances sans recourir à des moteurs ou à des signaux électroniques.

Une vision plus naturelle pour les robots du futur

Le dispositif, décrit dans la revue Science Robotics, allie flexibilité, précision et résistance. Il peut supporter des torsions sans se casser et faire la mise au point sur des objets de différentes tailles ou distances en toute autonomie.

« Nous exploitons l’énergie optique pour créer un système qui s’ajuste tout seul, sans dépendre de l’électronique », expliquent les chercheurs Corey Zheng et Shu Jia, responsables du projet. ElPHySL réagit directement à la lumière pour modifier sa forme et sa mise au point, sans passer par un système électronique intermédiaire.

Cette autonomie en fait une option idéale pour les environnements où les circuits traditionnels pourraient tomber en panne ou s’avérer trop fragiles. De plus, en se passant de moteurs et de batteries, il réduit le poids et la consommation d’énergie des appareils.

Sa légèreté et sa réactivité instantanée le rendent idéal pour les robots souples, les prothèses ou les microcaméras médicales qui opèrent à l’intérieur du corps humain. Les auteurs ont également créé un prototype de caméra sans composants électroniques, équipée de cette lentille et d’une micropuce fluidique activée par la lumière.

Selon leurs calculs, des versions plus avancées pourraient être intégrées dans des robots chirurgicaux ou des capteurs biomédicaux internes, capables de se déplacer et de faire la mise au point en toute sécurité à l’intérieur du corps humain.

Cette avancée représente un nouveau pas vers une robotique plus organique et durable, où les matériaux souples et l’énergie lumineuse remplacent les mécanismes rigides.

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